Le niveau de performance visé est d’une consommation après rénovation de l’ordre de 50 kWh/m²/an, soit une division par quatre en moyenne des consommations annuelles de chauffage. Ce palier est clairement identifié par un label réglementaire, appelé BBC (Bâtiment Basse Consommation)
« Nous restons dans le cadre d’une obligation de moyens sur le dimensionnement des résistances thermiques et des performances par poste. Toutefois, cet outil ne standardise pas la rénovation. Nous laissons les artisans libres de décider du choix du matériau et de la finition en fonction des caractéristiques techniques du bâtiment et des choix esthétiques ou pratiques des propriétaires. Ils mettent tout en œuvre pour éviter les pathologies que pourraient générer les ponts thermiques et pour maîtriser l’étanchéité à l’air et la migration de la vapeur d’eau« , explique Arthur Gauvain, référent technique et pédagogique chez Dorémi.
Comment Enertech en est-il venu à cette solution de bouquets de travaux ?
La simplification qui est proposée ici s’appuie sur une observation simple : pour qu’un pays consomme 50 kWh/m²/an (chauffage seul) après rénovation, il y a deux manières de faire. Soit chaque logement doit impérativement consommer 50 kWh/m²/an. Ceci est pratiquement irréalisable. Soit, tous les logements n’ont pas la même consommation, mais
en moyenne, la consommation nationale est de 50 kWh/m²/an. C’est cette seconde option sur laquelle se fonde la méthode proposée [d’Enertech].
A partir de plus de 6000 simulations dynamiques (au moyen du logiciel TRNSYS) sur un panel de bâtiments de logements représentatifs du parc ancien, de très nombreuses configurations techniques ont pu être testées en faisant varier les résistances thermiques additionnelles mises en œuvre (il s’agit bien de résistance additionnelle et non de la résistance du mur une fois isolé), la nature des systèmes de ventilation, la qualité de l’étanchéité à l’air, la nature de l’isolation (intérieure ou extérieure), la zone climatique, etc. Les simulations ont été conduites sur quatre bâtiments comprenant des maisons individuelles et de petits bâtiments collectifs. Les résultats peuvent donc s’appliquer indistinctement aux deux. Cet ensemble de simulations, conduit en 2009, a permis de faire émerger des bouquets de travaux particuliers qui, mis en œuvre dans toutes les rénovations à partir d’aujourd’hui, permettra d’atteindre l’objectif des « 50 kWh/m²/an ».
L’approche par bouquets de combinaisons techniques cohérentes entre elles apparaît donc comme la seule qui permettra d’atteindre avec une bonne précision les objectifs ambitieux qui sont poursuivis, sans avoir à faire de calcul.
L’application des STR doit pouvoir conserver une certaine souplesse car la rénovation se caractérise par un grand nombre de situations particulières souvent atypiques. Elles doivent donc être conçues pour être adaptables.
Est-ce que l’utilisation des STR est incompatible avec la qualité et la variété des rénovations entreprises ?
Absolument pas ! La méthode des Solutions Techniques de Rénovation ne préjuge en rien ni de la nature des isolants, ni de leur habillage, ni des finitions choisies. Elles se bornent à préciser « ce qui ne se voit pas », à savoir la résistance thermique, ou le niveau d’étanchéité àl ’air choisi. Elle constitue donc une aide très précieuse, aux dires des professionnels eux‐mêmes, pour pratiquer la rénovation de manière simplifiée et très opérationnelle », tout en s’adaptant à la rénovation et aux désirs du particulier.
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" Pratique de rénovation à basse consommation d’énergie "